Yo!
Moi c'est Ben, le créateur de Kali Fingerboards.
J'ai découvert le fingerboard en 2005, époque à laquelle j'ai acheté ma première Tech Deck pour remplacer les planches en cartes plastiques que mes amis et moi bricolions. J'ai alors commencé à apprendre mes premiers tricks grâce au magazine "Petit Frère" et son forum. En plus de l'aspect communautaire, j'ai été immédiatement attiré par la dimension "do-it-yourself" du fingerboard. J'ai donc rapidement fabriqué quelques rampes en carton et essayé de fabriquer mes premières planches en bois.
Même si plusieurs marques comme Berlinwood, Rflx, Evolve, Spleenwood (qui deviendra plus tard Nécrose) ou Flatface étaient déjà établies, c'était compliqué pour un jeune de 13 ans d'acheter une planche en bois. Les achats en ligne n'étaient pas aussi courants qu'aujourd'hui.
Je me suis alors mis à expérimenter différentes techniques pour obtenir un moule fonctionnel et un savoir-faire décent, et j'ai commencé à avoir quelque chose de correct vers 2007. Les retours positifs des personnes qui ont essayé mes planches m'ont alors encouragé à créer ma première marque, Ambrosia.
Ambrosia
J'ai fabriqué les planches Ambrosia pendant quelques années, améliorant mes compétences et explorant diverses techniques: de l'impression sur bois aux graphics sur papier, tout en perfectionnant certains aspects comme le type de bois, la colle ou l'épaisseur des plis que j'utilisais.
Cette période m'a également permis d'acquérir de précieuses connaissances en design graphique et en branding, et j'ai même commencé à sponsoriser quelques amis que j'ai rencontrés en cours de route !
À un moment donné, j'ai senti qu'il était temps de repartir à zéro et d'appliquer toutes les compétences que j'avais acquises à un nouveau projet.
Ainsi, au milieu de l'année 2010, j'ai commencé à façonner une nouvelle identité pour mes planches, ce qui a alors donné naissance à Leaf Fingerboards.
Leaf
J'ai distribué les planches Leaf pendant plusieurs années, principalement sur des forums et grâce au bouche-à-oreille. À l'époque, la scène fingerboard était en plein essor, avec des entreprises qui proposaient régulièrement de nouveaux produits et du matériel professionnel. Des événements locaux commençaient à émerger, ce qui m'a conduit à former une nouvelle team avec des amis.
J'ai ensuite malheureusement dû réduire ma pratique du fingerboard. Mes études universitaires exigeaient beaucoup de mon temps, et je vivais dans une petite chambre universitaire très mal isolée. Et la scène fingerboard était aussi bien moins active qu'auparavant.
En 2015, l'impression 3D se démocratisait, rendant possible la conception de moules avec une précision exceptionnelle, mettant fin à des années de galères avec toutes sortes de pâtes, morceaux d'aluminium, résines epoxy, etc..
La possibilité de concevoir et de produire rapidement un moule parfaitement précis semblait révolutionnaire. J'avais cependant besoin d'un nouveau nom, car quelqu'un d'autre avait utilisé le nom "Leaf" pendant mon absence.
Alors avec l'aide de mon ami Paul, qui achevait ses études en marketing, nous avons conçu une nouvelle identité. Je voulais un nom concis, empreint d'une inspiration orientale et spirituelle, évoquant l'univers du skateboard. Après des recherches et de nombreuses séances de brainstorming, le nom "Kali" est apparu. Une déesse hindoue associée au temps, au changement, à la création, et à la destruction, tout en étant un clin d'oeil à la Californie, lieu de naissance du skateboard. C'était parfait.
Kali
J'ai donc créé une nouvelle page Facebook arborant le nouveau branding conçu par Paul, repris de l'activité sur les forums, mais... rien.
Il semble que, après toutes ces années d'absence, j'avais perdu le contact avec la scène qui était soit devenue moins active, soit avait évolué vers de nouveaux horizons.
En 2020, j'ai déménagé à Montréal au beau milieu de la pandémie de Covid-19. Avec beaucoup de temps libre et l'envie d'améliorer le shape que j'avais conçu en 2015, j'ai décidé de me replonger dans le fingerboard.
À cette époque, mon ami Roberto, membre de la team Leaf et qui vivait également à Montréal, m'a fait découvrir de nombreux contenus de fingerboard sur Instagram. J'ai alors constaté que la scène était plus vivante que jamais, ravivant ainsi ma passion. J'ai donc recommencé à fabriquer des planches de fingerboard, puis des ramps en béton. La suite de l'histoire est disponible dans la section Galerie.